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Etat des lieux du marché français du disque

Le marché français du disque se réveille en 2004 avec la gueule de bois : après avoir régressé financièrement de près de 15% en 2003, après avoir régressé musicalement de près de 80 % avec des productions star-académisées de moins en moins diversifiées et son lot d'artistes jetables, le marché joue dorénavant la carte de la sécurité et n'ose plus produire (à de rares exceptions près) le moindre artiste aventureux. Régnant sur ce microcosme, les 5 grandes majors du disque annoncent un avenir ultra-concentré à coup de grandes fusions (Sony-BMG) et de production de plus en plus réduite de nouveaux artistes. La diversité musicale ne sera-t-elle bientôt plus qu'un souvenir ?

Non, car de petits villages résistent encore et toujours à « l' envahisseur ». On les appelle les labels indépendants.

L'un d'entre eux nous rend visite en provenance de la cité Lutécienne…

Les majors

Une maison de disques a pour rôle de donner les moyens à un artiste de sortir un disque : production, promotion et distribution.

Cinq majors se partagent le marché français et mondial : Universal, Warner, EMI, BMG et Sony. Autour d'elles, gravite le peuple des indépendants : des gros (Naïve, F-Com…), des labels tout indépendants (Spozzle…), des associations (Wagram…), et des « vrais-faux » indépendants comme Tôt ou tard et son supporter Warner. A l'origine, les majors étaient pour la plupart des filiales de grands groupes de communication comme le groupe allemand Bertelsmann pour BMG ou encore Vivendi Universal pour Universal Music Group.

Ces majors ont développé plusieurs labels qui leur permettent de regrouper différents genres musicaux. Mais aujourd'hui, on voit éclore de plus en plus de labels satellite, la plupart des majors préférant acquérir un label établi, avec son savoir-faire, son catalogue, ses artistes, son positionnement et son image, plutôt que d'investir pour arriver en interne au même résultat.

Les principaux labels des majors

Universal Music France :

- Barclay

- Polydor

- ULM

   
Sony Music France :

- Columbia

- Small

- Yelen Musiques

- Saint George

   
EMI Music France / Capitol:

- EMI Classics

- Labels représentés : Blue Note, Food, Parlophone, Positiva, Apple, Atoll Music, AB disques, ABN, XIIIbis, Carso, AMC, etc.

   
Groupe Virgin France :

- Virgin Special Marketing

- Labels

- Delabel

- Hostile Records

- Source

   
Warner Music France :

- WEA

- Tôt ou Tard

- East West France

   
BMG : - BMG Jazz
   

Une concentration nuisant à la diversité musicale ?

En décembre 2003 Sony Music et BMG ont annoncé leur fusion. Une fusion qui donnerait naissance au numéro deux mondial de la musique, après Universal. Mais d'autres discussions concurrentes seraient en cours notamment entre Universal Music et Apple ou Microsoft.

Les labels indépendants

Les labels indépendants représentent environ 15% du marché discographique international, mais la politique de concentration s'amplifie. En février 2004 Universal Music a notamment annoncé le rachat du label indépendant Trema (Dionysos, Enrico Maccias…).

132 nouvelles signatures pour les majors d'artistes francophones sont répertoriées soit un quart de moins qu'en 2002.

Patrick Frémeaux, PDG d'une maison de disque indépendante spécialisée dans le patrimoine sonore, analyse cette situation :

« Ces géants de la musique produisent un nombre toujours plus réduit d'artistes et alignent de plus en plus leurs choix éditoriaux sur ceux des grands médias audiovisuels. En caricaturant à peine, leur disque idéal est aujourd'hui une compilation d'une durée de vie de six mois maximum, vite sortie et vite amortie, avec des résultats jugés d'un mois sur l'autre, à l'aune de critères strictement financiers. C'est peu de dire qu'ils ne sont pas représentatifs de la diversité du secteur musical (…) Sur le long terme, la concentration signifie donc moins de gros coups type Star Academy en ce sens que l'on misera encore plus sur encore moins d'artistes. Quand on pense que les majors ferment des départements de musique classique sur des disques déjà amortis, on peut être inquiet sur l'avenir à trois majors qui se dessine  ».

En France les ventes de disques ont régressé de 14,6% en 2003.


 
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